Les outils de communication ne cessent de se développer, promettant à chaque fois des options technologiques encore plus avancées. Depuis quelques années, encore plus pendant la période pandémique, les échanges sur Internet sont devenus courants. Discuter sur le Web devient une habitude, pour des raisons personnelles ou professionnelles. Grâce à Internet, les gens peuvent se rapprocher de leur famille, utiliser les outils digitaux pour travailler à distance. Pour les jeunes, le Web est une ressource d’apprentissage infinie, mais aussi un outil de communication important. Internet leur permet de se créer et d’agrandir leur cercle social via des applications comme omegle. Ce site de chat vidéo est actuellement très prisé par les ados. Qu’est-ce que c’est et comment ça fonctionne ? Est-ce qu’omegle est dangereux pour les jeunes ?
Qu’est-ce qu’omegle ?
Omegle est un site de messagerie instantanée automatisé lancé en 2009. Autrement dit, il s’agit d’un « chat en ligne » qui permet à tous de discuter avec des personnes du monde entier. Depuis sa création et ses diverses fonctionnalités, le site connaît une forte popularité. Dès ses débuts, omegle attire près de 150 000 visiteurs par jour. En effet, le slogan de ce site de chat en ligne est plus qu’accrocheur : « Talk to strangers ! », traduit littéralement par « Parlez à des inconnus ! ». Tous les utilisateurs du monde entier peuvent ainsi échanger via ce canal de communication très facilement. L’inscription n’est pas obligatoire, mais les enfants de moins de 13 ans ne sont pas autorisés à utiliser le site. Ou du moins, ils doivent être surveillés par leurs parents. Le site de chat en ligne omegle propose ainsi la fonction du chat textuel traditionnel, mais aussi la visioconférence ou les chats vidéo par webcam depuis le 14 mars 2010. Le site omegle est très simple d’utilisation, il suffit de télécharger l’application et de commencer à échanger. Il fonctionne sur les appareils Android, iPod Touch et iPhone. Avant, cet outil de communication était disponible sur les portails d’acquisition d’applications mobiles célèbres comme Apple ou Google. Toutefois, pour des raisons de non-respect des codes d’éthiques envers les mineurs, l’application n’est plus accessible sur Google Play et App Store. Pour pouvoir utiliser omegle, il faut ainsi se rendre sur Internet et l’ouvrir sur un navigateur Web. Les discussions sur omegle sont totalement anonymes et c’est ce qui attire le plus ses utilisateurs. Selon leurs préférences, ces derniers peuvent s’envoyer des messages textes, des messages vidéo ou les deux. Les utilisateurs d’omegle sont associés de façon aléatoire, mais ils peuvent également ajouter leurs intérêts sur le site. De cette manière, omegle essaie de mettre en communication des utilisateurs ayant les mêmes intérêts. Le système fonctionne parfaitement bien. D’ailleurs, à en juger par ses utilisateurs sur les réseaux sociaux comme TikTok, par exemple, on avoisine les 5 milliards de suiveurs. De nombreux influenceurs l’utilisent également de façon régulière, ce qui ne manque pas d’accroître davantage la popularité du site. En effet, omegle est utilisé partout dans le monde, aux États-Unis et au Royaume-Uni, mais aussi au Mexique et même en Inde.
Comment ça fonctionne ?
Omegle est un site de messagerie instantanée des plus simples à utiliser. Comme le chat en ligne est totalement gratuit et qu’aucune inscription n’est nécessaire, le lancement d’une conversation reste très facile. Il suffit de se rendre sur l’adresse Web du site omegle depuis son ordinateur ou son smartphone, de choisir une langue et de confirmer par quelques clics être majeur. Chaque utilisateur est ensuite désigné « Vous » et son interlocuteur « Étranger ». La discussion peut alors être engagée, avec ou sans webcam et micro allumés. L’utilisateur a le choix entre réaliser un « chat textuel » ou un « chat vidéo » ou les deux à la fois. Parler à des inconnus est ainsi très facile grâce à omegle. Il n’y a pas de vérifications spécifiques, mais tout le monde peut se connecter et commencer à discuter avec n’importe qui. Les sujets de conversations ne sont pas non plus modérés et encore moins surveillés. Ils sont totalement anonymes. En revanche, les utilisateurs peuvent déposer des plaintes s’ils font face à des comportements inappropriés de la part d’autres personnes. Le site peut alors bloquer un profil ou le bannir définitivement.
Est-ce dangereux ?
Malgré les règles imposées par le site omegle, discuter avec des inconnus sur Internet n’est pas sans danger, particulièrement pour les jeunes ados. Plusieurs risques sur leur intégrité ont d’ailleurs été signalés par d’autres utilisateurs adultes. En voici quelques exemples :
Partage de contenus inappropriés
Le site omegle ne nécessite aucune vérification d’âge ni d’inscription. Les jeunes peuvent alors se connecter au chat en ligne sans difficulté. Ils peuvent mentir sur leur âge et affirmer être majeurs alors que ce n’est pas le cas. Ce qui les expose, sans l’ombre d’un doute, à des risques d’abus en tout genre. En effet, le site omegle ne proposant pas un système de modération de contenus strict, il n’y a pas moyens de préserver les ados des éventuels prédateurs en ligne. Des inconnus peuvent alors leur partager des contenus inappropriés, échanger avec eux des propos à caractère sexuel, les exposer à des propos racistes et des cybers intimidations, voire des escroqueries. Ils peuvent également avoir accès à leurs informations personnelles en leur demandant leurs noms et prénoms, leur âge, leur adresse…
Chat vidéo sans modération
Les utilisateurs d’omegle peuvent converser via le chat vidéo. D’ailleurs, il s’agit de l’une des options les plus appréciées du site et sur laquelle est construite sa grande popularité. Toutefois, ces chats vidéo ne sont pas modérés et restent facilement accessibles aux utilisateurs mineurs. Les enfants et les jeunes ados s’exposent alors à des contenus vidéo inappropriés, à caractère pornographique par exemple. Leurs images peuvent également être exploitées à des fins de pédophilies puisque les étrangers qui les regardent peuvent les enregistrer, puis les utiliser comme bon leur semble. Aucune forme de protection des mineurs et des jeunes ados n’est disponible sur le chat en ligne omegle. Leur droit peut alors être facilement violé s’ils échappent à la vigilance de leurs parents. Le chat vidéo sur omegle se présente sous 3 différentes formes :
- le chat adulte ;
- le chat modéré ;
- et le chat non modéré.
Dans les 3 cas, les enfants et les jeunes ados peuvent être exposés à des risques permanents d’abus en tout genre, car la clause de non-responsabilité d’omegle ne les protège pas. Les contenus violents et explicitement sexuels ne sont pas rares, pourtant, la vérification de l’âge de l’utilisateur n’est pas fiable ni efficace. Les utilisateurs mineurs peuvent mentir sur leur âge et accéder au site omegle en cliquant simplement sur un bouton.
Chat textuel sans contrôle et en tout anonymat
L’un des premiers atouts avancés par le site omegle pour sa particularité reste l’anonymat de tous ses utilisateurs. Dans un sens, il peut paraître bien de discuter avec de parfaits inconnus, de converser sans restrictions ni gênes ni honte. Toutefois, là où la dangerosité du principe se situe, c’est par rapport aux risques pour les enfants. Encore une fois, sans modération des contenus du site de messagerie instantanée, les enfants peuvent être victimes de stratégies d’hameçonnage en ligne de la part des pervers. Aucune poursuite ni recours légal ne peut pourtant être engagé par les parents vu que les utilisateurs sont totalement inconnus. D’ailleurs, le chat textuel d’omegle propose une fonction « espion » ou « The spy mode ». Il s’agit d’une fonctionnalité qui permet à tous les utilisateurs de s’immiscer entre les discussions de deux personnes. La personne en mode espion peut poser une question dans le chat de deux utilisateurs et afficher leurs réponses. Très populaire, cette fonction reste néanmoins dangereuse. L’espion peut copier, enregistrer et divulguer toute ou une partie de la conversation d’autrui. De plus, il peut quitter la conversation sans prévenir et toujours dans l’anonymat.