L’apprentissage de la marche peut être comparé à la construction d’un édifice : il faut des bases bien solides pour passer à l’étape suivante. Tous les enfants peuvent passer par les mêmes étapes si on leur en donne la possibilité, elles constituent un véritable entraînement à l’image de celui des sportifs : plus les expériences (avant l’acquisition de la marche) seront variées et nombreuses, plus l’enfant sera à l’aise dans son corps.
Cette progression dépend de plusieurs facteurs :
De la maturation du cerveau
Des aptitudes personnelles de l’enfant
De toutes les expériences motrices que chacun va répéter de nombreuses fois
De l’environnement et de l’attitude des personnes qui entourent l’enfant
Les étapes vers la marche
Le cheminement le plus logique et le plus facile peut se résumer de la manière suivante : à partir du plat dos, l’enfant se retourne sur le côté, puis sur le ventre, rampe, s’installe à quatre pattes (c’est à ce moment-là qu’il découvre la position assise autonome au sol), il se déplace ainsi pendant quelques semaines, passe ensuite à genoux, prend appui sur un support avec ses mains, se met en position du « chevalier servant » et parvient à la position debout. Il exerce son équilibre et, quand il est sûr de lui, se lâche et fait ses premiers pas.
Ces apprentissages s’effectuent à un rythme différent, selon la nature de chaque enfant et en fonction du milieu dans lequel il évolue. Ils se construisent au cours de trois phases :
La découverte du corps : les positions à plat au sol
La position sur le dos est la première que découvre l’enfant, elle lui permet de se reposer, de découvrir ses mains et de relever ses pieds. Grâce à la position sur le côté et il peut saisir les jouets qui sont à sa portée. La position plat ventre est capitale pour acquérir une musculature dorsale suffisante et un appui correct sur les bras.
La découverte de l’espace : bébé commence à se déplacer
Les retournements, donnent au bébé la possibilité de passer du dos sur le ventre et du ventre sur le dos, donc de changer de position mais aussi de commencer à se déplacer. Le ramper, premier déplacement vers l’avant permet au bébé d’être complètement autonome. Le quatre pattes est un mode de déplacement très riche pour le développement global de l’enfant.
La découverte de la verticalité : bébé se libère de l’appui de ses mains
Viennent ensuite les positions à genoux et debout qui vont conduire le bébé à la marche autonome.
Les bénéfices que le bébé peut tirer d’un bon développement moteur sont multiples, aussi bien au cours de la période qui précède la marche que dans son développement futur. Il suffit d’observer un bébé se déplaçant à quatre pattes partout, s’asseoir, repartir de l’autre côté, franchir des obstacles, les contourner pour être convaincu de la richesse de ces déplacements.