Marche à suivre
Immédiatement après avoir pratiqué la ligature et la section du cordon, on doit nettoyer l’enfant, dont le corps est recouvert d’un enduit sébacé souvent très abondant et est généralement maculé de sang.
L’enduit sébacé est très difficile à enlever par un simple lavage à l’eau savonneuse, il nécessiterait des frictions énergiques, susceptibles d’excorier la peau si fragile du nouveau-né.
Aussi procède-t-on de la façon suivante. On couche l’enfant sur un oreiller placé sur une table et recouvert d’une serviette propre et chaude, on le frictionne doucement avec des tampons de coton imbibés de glycérine ou mieux d’un mélange, à parties égales, d’eau, d’alcool et de glycérine, principalement au niveau du cuir chevelu et des plis de flexion cervicaux, axillaires, inguinaux, où l’enduit sébacé est abondant.
On le plonge ensuite dans un bain d’eau bouillie ou d’eau stérilisée par addition d’eau oxygénée, dans la proportion de 5 p. 100 environ, préparé dans une baignoire d’enfant préalablement désinfectée avec une solution de crésyline. Le bain doit être à la température de 37°, vérifiée avec un thermomètre, le nouveau-né se refroidit avec une extrême facilité et un bain trop froid, loin de l’endurcir, comme l’ont prétendu certains auteurs, l’expose à contracter une affection respiratoire qui peut être sérieuse.
La tête est maintenue au-dessus de l’eau par la main gauche placée sous la nuque, on ne doit jamais prendre l’enfant par un membre, à cause de la fragilité du squelette.
De la main droite, on savonne doucement tout le corps. La durée du bain ne doit pas dépasser quatre ou cinq minutes. Après le bain, l’enfant est enveloppé dans une serviette chaude et essuyé soigneusement avec un linge fin également chaud.
Il ne faut négliger aucune partie du corps, car l’évaporation de l’eau laissée sur certains points de la surface cutanée est une des causes du coryza que prennent quelques enfants à la suite du premier bain. Lorsque le corps est bien sec, on le saupoudre, en insistant sur les parties qui s’irritent facilement, les plis cervicaux, axillaires et inguinaux, les régions génitale et interfessière.
Il faut employer des poudres très fines, qui ne s’agglomèrent pas en amas pâteux, ne fermentent pas et n’irritent pas : la poudre de bismuth et surtout la poudre de talc conviennent parfaitement, la poudre d’amidon est moins bonne, car elle peut fermenter, les poudres de riz parfumées sont mauvaises, puisqu’elles peuvent contenir des substances irritantes.
