Faculté existentielle du vivant, la motricité se traduit par le fait de se mouvoir, de communiquer, de découvrir et d’apprendre du monde. C’est une notion particulièrement complexe qui bien souvent fait l’objet de réflexion pour les sciences humaines. En matière de motricité, il en existe plusieurs types dont on dénombre les principaux au nombre de trois.
La motricité globale
Sont associés à la motricité globale les mouvements généraux qui impliquent les grandes articulations du corps humain. Outre les quatre membres, ces activités motrices concernent le bas et le haut du corps. Alors, la motricité générale se développe depuis le bas âge et elle fait appel aux gestes de coordination et d’équilibre du corps.
Pour une parfaite maîtrise de cette faculté, l’Homme doit acquérir une maîtrise de ses segments corporels au prix de multiples tentatives. La motricité globale implique aussi une participation des fonctions cognitives dans le but de réguler les postures et les mouvements.
En réalité, il y a tout un schéma neuromusculaire qui se construit, se met à jour et se perfectionne au fil du temps. La motricité générale en vient à devenir une série de mouvements presque involontaires, car ils sont tellement automatisés.
Courir, s’asseoir, marcher et sauter sont considérées comme des mouvements globaux. Un entrainement régulier de ces gestes courants permet d’accomplir des actions plus précises comme au sport (nager, pédaler, etc.). Des équipements (comme ici) peuvent aider l’enfant.
La motricité fine
À l’opposé de la motricité globale, la motricité fine correspond aux mouvements sélectifs qui n’impliquent alors que de petites articulations. Assez souvent, elle nécessite une fixation des grosses articulations pour sa réalisation.
Les exemples d’activités relatives à la motricité fine sont légion : décapsuler une bouteille, serrer une vis, lacer les chaussures et dessiner. Cligner de l’œil, écrire, assembler un puzzle et utiliser les ciseaux sont autant de gestes à réaliser avec minutie.
Ainsi, il est normal de classer dans la motricité fine les gestes de préhensions, de coordinations des deux mains, de déliement des doigts, etc. Dans sa vie quotidienne, l’Homme exécute des mouvements fins et élaborés à la suite de ceux globaux. Cela dit, les motricités globale et fine se complètent.
Par ailleurs, la motricité fine possède des composantes d’intérêt, dont le graphisme. Cette activité implique une coordination de mouvements très spéciale. D’une manière ou d’une autre, la dextérité est étroitement liée à la motricité fine.
La motricité relationnelle
Au-delà des mouvements, la motricité relationnelle s’exécute à travers un dialogue peu verbal. Autrement dit, il faut utiliser des mouvements particuliers pour faire passer un message. La conversation tonico-émotionnelle entre les parents et leur bébé s’intègre à la motricité relationnelle. Comme dans les autres cas, elle met en jeu des commandes cognitives.
Qu’importe la nature de la motricité, tous les mouvements qu’une personne réalise visent à améliorer son schéma corporel. Ce postulat, partagé par les scientifiques, permet de concevoir les protocoles de soins et les programmes robotisés, etc. Ainsi naît le concept de la motricité libre autour des années 60.
Elle consiste à créer un environnement favorable pour le bébé afin qu’il se développe activement. Plutôt que les parents aident leur enfant, il est essentiel que ce dernier planifie et exécute lui-même les gestes qui rendront effective sa pensée. La motricité autonome ou libre est caractérisée par la spontanéité des mouvements.
Les psychomotriciens recourent à ce concept pour orienter les jeunes parents dans la croissance de leur enfant. Il est important que ce dernier ne tombe pas dans les dépendances inutiles comme attendre l’aide des parents pour effectuer de simples actions.
