L’amour d’une mère pour ses enfants est toujours dépeint comme un lien très puissant qui ne peut être brisé. Mais dans la réalité, certains cas montrent que les mères peuvent occasionnellement faire preuve d’une attitude qui n’a rien à avoir avec cet amour qu’on nous a tant décrit. Quelles peuvent donc être les raisons qui poussent une mère à rejeter son propre enfant ?
Des séquelles enfouies dans le subconscient
Pour comprendre les facteurs qui peuvent conduire certaines femmes à rejeter leurs enfants ou même à développer une animosité envers eux, il faut se tourner vers la psychologie. Tous les comportements humains, aussi atypiques qu’ils peuvent paraître, sont directement liés au psychisme des individus.
Avoir un enfant est un processus qui marque une vie entière, surtout chez la femme. En effet, pendant chaque étape de sa grossesse, la femme traverse des états psychologiques divers et variés. D’abord, elle voit son corps se transformer et se rend compte qu’un nouvel être fait intrusion dans son corps.
Ceci n’est rien comparé à la douleur de l’accouchement et des blessures que le processus inflige à son intimité et à sa personne. Pour certaines femmes, cette douleur mélangée à un vécu personnel troublant peut devenir un véritable traumatisme. C’est souvent le cas des femmes victimes d’agressions sexuelles et qui sont obligées d’élever un enfant qu’elles n’ont pas prévu d’avoir.
Elles construisent une barrière involontaire dans leur esprit, comme si elles en voulaient à l’enfant d’être né ou d’avoir été aussi difficile à mettre au monde. La plupart du temps, lorsqu’il s’agit d’un rejet dû à des séquelles de l’accouchement, le temps finit par remettre les choses en ordre.
Toutefois, le tout dépend de la personnalité de chaque femme : certaines sont plus sensibles que d’autres.
La peur de ne pas être à la hauteur
Les jeunes mères sont généralement désorientées à la première naissance. Ce n’est pas facile pour elles de se voir porter la responsabilité de la survie d’un autre être humain. Elles doivent s’occuper de cet être fragile, le nourrir, le porter et l’éduquer selon les standards d’une société qui évolue perpétuellement.
Certaines mères finissent par perdre confiance en elles, et se posent une question très délicate : arriveront-elles à être de bonnes mères ? Cette inquiétude se transforme en peur et finit par créer une distance entre la mère et l’enfant.
La maman, malgré son attachement à l’enfant, préfère ne pas s’en occuper parce qu’elle ne se trouve pas assez bien qualifiée pour s’en charger. Son amour pour l’enfant est tel qu’elle devient obsédée par son bien-être et perd totalement ses moyens.
Ce cas de figure est assez fréquent en clinique et les professionnels de la psychanalyse se chargent de travailler sur la mère pour réveiller ses instincts maternels.
La prise en charge des femmes atteintes de ce syndrome est d’autant plus longue si elles ont des antécédents familiaux. Parfois, l’enfance de la mère et ses propres relations avec celle qui l’a mise au monde ainsi que son environnement social peuvent compliquer le processus de guérison.
